vendredi 14 novembre 2014

23-24 octobre: Misminay



23-24 octobre Misminay

    
 ? telle est la question que pose ce graffiti laissé par un touriste autocritique ou par un local s'exprimant dans la langue du colon. Quoiqu'il en soit nous nous posons moults questions sur notre rapport aux locaux plus ou moins autochtone, indigène. Parmi celles-ci: comment entrer dans une relation différente de la mercantile, de la représentation classique (gringo riche- local pauvre), …?





Notre prochaine visite au Machu Picchu sera d'ailleurs (pour les adultes) influencée par ceci. Alors qu'on discute de tout cela, et ne sait pas comment s'y prendre pour une prise de contact qui puisse satisfaire les 2 partenaires: … la synchronicité frappe (en l'occurrence sur la tête de Chloé) et un dispositif que nous n'aurions pas imaginé nous est proposé….

L'espace d'une journée nous nous transformerons en "famille modèle" découvrant le quotidien d'un petit village surplombant la vallée sacrée des Incas.
On imaginait bien que ce voyage serait parsemé de surprises mais on était loin d'imaginer une pareille expérience!




Aventure incroyable qui débuta à Saqsaywaman dans une boutique de textiles. Un homme me court après, essoufflé, m'explique que leur marchandise provient d'un petit village communautaire soutenu par une association et que le lendemain était prévu une journée de photos avec une famille afin d'élaborer des flyers pour leur projet de tourisme éco-solidaire. Malheureusement la famille a dû se désister en dernière minute et ainsi la nôtre aurait le profil parfait pour  la remplacer. 

Sans hésiter nous répondons OUI, cette coïncidence tombe à pic au regard de nos réflexions que Gilles a évoquées ci-dessus.

Le lendemain, 8h, un minibus nous attend devant le Pan-tastico et c'est le départ pour le village de Misminay.



Accueil en tambour et quénas (en sons et couleurs)


Premiers contacts avec les enfants du village, qui, pour cette journée "exceptionnelle" bénéficieront de deux fruits chacun: la fête!

Nos garçons sont étonnés qu'ils se précipitent 
ainsi sur mandarine et banane.
 

C'est l'occasion de rappeler qu'à 4000M il ne pousse pas grand chose à part haricots, quinoa et maïs..
   


Face à cette situation quelque peu cocace de se faire photographier en train de "faire pour semblant", des clins d'oeil, des sourires et des fous rires sont échangés entre les villageois et nous, pas de barrière culturelle pour comprendre que l'on doit s'arrêter pour la photo avec une truelle dans la main, le torchis dégoulinant mais qu'en fin de compte toute cette mascarade nous sera bénéficiaire à tous: à nous pour cette magnifique expérience, à eux pour les retombées touristiques (enfin on espère!).




Alors en exclusivité voici les coulisses de la séance photo… comme une mise en abyme







Mais le naturel des enfants reprendra vite le dessus: entre deux prises de vue, les "vrais" jeux reprennent: Ivan (3 ans), Aloys et Khalil joueront toute la journée dans la terre, à la lance à eau, avec la brouette familiale.

La communauté qui accueille on l'aura compris des touristes soucieux d'entrer en contact avec elle, a formé quelques uns de ces membres aux techniques de préparation et présentation culinaires, comme l'almuerzo que nous partagerons le montre, non?

Nous avons été reçus comme des rois: les plats furent des vrais oeuvres d'art tant pour nos papilles que pour nos yeux émerveillés.


Parmis les multiples activités pseudo-réalisées:

cérémonie avant les travaux des champs, enduits de terre sur une maison en adobe, labour, cuisine (griller des rêves et confectionner un aji), planter, teindre, randonnée à dos d'ânes (eh oui!)

cochenille pour la teinture de la laine

 


vue sur le site de Moray 

Le site expérimental agraire des Incas: grâce au système des terrasses associé à cette forme concave, ils ont réussi à faire pousser de multiples espèces de céréales comme nulle part ailleurs, chacune bénéficiant de quelques degrés de chaleur en plus selon l'étage où elle était plantée.




le village





le site et la vue depuis Misminay au petit matin





Fin du séjour après une nuit passée chez Eulogio et Martina, et descente vers l'Urubamba.



ici le travail de la terre est réalisé par des tracteurs, et nonplus avec deux boeufs attelés. comme cela se fait dans l'ayllu de Misminay:


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