envie d'exprimer votre solidarité avec le Népal?

Encore un petit article, pour relayer une proposition de Rémy et apporter du concret dans toutes les actions possibles:

"Bonjour les ami-e-s,

L'association Enfants népalais parrainages scolaires (ENPS) que préside mon amie Judith Rohner avec laquelle j'ai fait le trek des Annapurnas, a ouvert un compte d'urgence destiné à répondre aux besoins immédiats et prochains en lien avec les écoles soutenues par l'ENPS et particulièrement au Mustang. Ce fonds pourra servir aussi bien à des interventions sur les bâtiments qu'à des soutiens à des familles qui en auraient un besoin urgent. Ils sera géré à la fois par l'association en Suisse et par les enseignants participant aux projets dans les différents villages concernés.

Merci donc, si vous en ressentez la nécessité et/ou l'envie, de penser à cette action. Voici donc les coordonnées de ce compte:

*Banque Cantonale de Genève CCP 12-1-2 Compte T 1654.44.11 Enfants Népalais - Parrainages Scolaires*
*IBAN/BCGE: CH 0900 7880 00 T1654 4411*

*Veuillez indiquer: Mention: séisme*

Je vous remercie d'avance de votre solidarité et de votre générosité et vous salue toutes et tous très amicalement

Rémy"

last news from Kathmandu, dernier article...

Vous êtes surement au courant des séismes qui ont frappés le Népal… du bilan qui s'alourdit jour après jour...

Nous sommes sortis sains et saufs des multiples séismes qui ont frappé la vallée de Kathmandu.

Ci-après un compte-rendu de ce dernier épisode de notre trip!

Dernier épisode, car pour mettre les enfants en sécurité et soigner le traumatisme provoqué par ces événements nous avons pris la décision de rentrer "le plus rapidement" possible. 
La tribu est donc depuis le 30 avril de retour dans ses pénates du bassin genevois.

Mille mercis pour tous les messages amicaux!

Népal 23-29 avril 2015: à peine le temps de la rencontre...

Arrivés le 23 avril tard le soir, nous avons pu:
- découvrir quelques facettes de Kathmandu: parfums et odeurs, sons et bruits, une langue proche du tibétain et bien éloignée de nos références, regards, hochements de têtes, sourires,

- rencontrer et planifier les semaines suivantes: école Steiner: cours à suivre pour les enfants, à donner pour Chloé et activités ludiques, potagères pour Gilles…

- découvrir le vieux et touristique quartier de Thamel

  
- nous reloger dans une guesthouse sympa, plus adaptée que la première (un peu trop hippie) pour les enfants, au nom prédestiné de ZEN B and B,

- visiter le Garden of Dreams avec son calme, sa faune et sa flore apaisantes, une séance de photo de jeunes mariés,…

  

 

- et subir les différents séismes qui ont frappés la région.




Nous en sommes sortis choqués mais indemnes.





Depuis la première secousse de 7.8 samedi 25 avril peu avant midi: en vrac, quelques bribes de vécu: 

- une immense peur que cela se reproduise,

- des visions de dégâts et de blessés,


- des répliques, puis des récidives ou nouveaux séismes: le jour, la nuit, sans prévenir… pendant plusieurs jours…

- des heures de recherche pour reconstituer toute la tribu, car nous n'étions pas les 6 au même endroit:

-- Chloé, Luna, Manuk et Aloys, dans un centre commercial dont ils ont pu s'extraire dans la cohue, les escaliers mouvants et les bris de verre: refuge dans un open space avec des membres de la famille gérant la guesthouse, solidarité et gentillesse des locaux qui ont offert pachmina, thé chaud et biscuits pour les réchauffer,


-- Gilles et Khalil, dans la chambre de la guesthouse au 4ème étage, attendant que cela cesse avant de sortir constater les dégâts et se réfugier dans un terrain vague avec les voisins effrayés lors de la réplique 20 minutes plus tard

- des regroupements, puis des campements de fortune dans tous les espaces ouverts hors risque


- des cérémonies religieuses sur des autels improvisés justement là où des gens ont péri sous les gravas,

- le regard tellement aimable et attendri des personnes qui voient Khalil bâtir avec les briques d'un mur qui s'est effondré quelques heures plus tôt, faisant 6 morts,

- enfin réunis 8 heures plus tard grâce à un mot laissé sur la porte fermée de la guesthouse:













- nous passons une première nuit de camping uniquement avec des Népalais dans une cour d'école: grand moment de solidarité et d'entraide qui nous permet de comprendre un peu mieux le fonctionnement culturel: vive émotion lors d'une des nombreuses répliques puis calme total ou "vie normale: joyeuse et animée" jusqu'à la suivante,


alors que de notre côté: nous ne pouvons nous empêcher de penser qu'il y en aura peut-être une autre dans quelques minutes, ah le mental occidental!

 

- un retour pour Manuk, Luna et Gilles dans la guesthouse pour récupérer les affaires entre le 4 et le 6ème étages en espérant qu'aucune secousse ne finisse de fragiliser le bâtiment; Khalil, Aloys et Chloé attendent à l'open space et le jeu des constructions post-chaos reprend avec l'aide de jeunes Népalais,

- un nouveau campement devant l'aéroport en espérant pouvoir trouver un billet pour quitter la vallée par voie aérienne, 

- une nouvelle belle secousse en milieu d'après-midi: on a l'impression de se trouver à bord d'un immense navire qui tangue...

- puis 2 nuits et jours à l'ambassade suisse, en espérant trouver ce billet de retour, 
- à rencontrer des concitoyens rescapés, notamment Dimitri et Anaïs, Deki Y.,
ou d'autres oeuvrant pour l'ambassade ou la coopération suisse au Népal, 
et retrouver un genevois rencontré il y a 30 ans de cela au Simplon, puis il y a 10 ans à l'Ifmes: Remy V.,

- faire quelques photos rassurantes pour répondre aux messages reçus entre les pannes de réseaux,

(Un immense merci à toute l'équipe de l'ambassade, pour son accueil rassurant, son infrastructure et ses pâtes au bouillon chaud…)

- une nuit au campement autogéré à l'école française, alors qu'un rapatriement devait avoir lieu le soir même: autre environnement, autre fonctionnement,
    

- un petit concert matinal par les brasspackers



C'est dans ce genre de moment que l'on réalise à quel point la musique apporte de la joie, fait changer les idées, rassemble (tous les visages rayonnaient, le centre du camp s'est transformé en piste de danses et d'acrobaties), et le temps d'un chant d'ici, réfugiés français et népalais séparés par le grillage de l'école, se sont retrouvés, chantonnant et se balançant autour des instruments de musique.

Le mercredi 29 à 13h, après l'arrivée des journalistes de la télévision française, nous apprenons finalement que ce retour aura lieu dans très peu de temps,

à 18 heures un avion décolle pour Paris.

Accueillis au petit matin par le ministre des affaires étrangères, la croix-rouge et un conseiller de l'ambassade suisse, nous saluons nos camarades partant retrouver leurs pénates, laissées depuis plus ou moins longtemps, 

Nous reviendrons dans l'après-midi en train pour être accueillis par la famille et des journalistes de RTS… le jeudi 30 avril.

Nous pouvons enfin profiter d'un peu de repos sans secousses, d'une douche, enfin de ce que nous n'avons pas eu pendant 5 jours… et évidemment extérioriser les émotions étouffées.

Et ce sentiment que le voyage a été avorté d'une magnifique rencontre avec un peuple népalais marqué à la fois par la VULNERABILITE et la RESILIENCE. 

Ce sentiment d'être en vie, en sécurité, rescapés privilégiés, que nous ressentons, cohabite avec le souhait de ne pas laisser nos derniers hôtes sans soutien:
"Prenez soin de vous! bon voyage retour! Vous penserez à nous! vous reviendrez? on compte sur vous!" sont les derniers échanges verbaux avec des locaux.

Indonésie 6è partie: Lombok: Kuta, le surf et les Sasak, 10-22 avril2015

Lombok: Kuta, le surf et les Sasak 

Indonésie 6è partie: 10-21 avril 2015

Ferry de Padang-Bai à Lembar.

Là on comprend pourquoi les magnifiques plages de Padangbai laissent des traces huileuses sous les pieds: un immense terminal pétrolier occupe la côte de Bali un peu plus à l'Est …

Arrivée dans la baie de Lembar

Kuta Lombok

Au programme: école intense le matin et surf l'après-midi

A notre arrivée, nous nous sommes posés plusieurs heures au Geko (très bonne pizzeria au feu de bois avec bonne connexion wi-fi: le type d'endroit stratégique lorsque l'on arrive dans une nouvelle ville et que l'on recherche un logement).

On se relaie pour trouver la guest house idéale: 2 chambres et des tables et chaises dignes de ce nom pour enchainer les 3-4 heures d'école quotidiennes. (on a déjà testé: la concentration de nos élèves est alors nettement meilleure).

Après 5 heures de recherche, nous optons pour Ketapang: située juste en face de la plage de Kuta, avec une grande terrasse-restaurant qui servira de salle de classe pour ces 10 jours.

A chaque âge son horaire, Khalil, profite de "son temps libre" pour cuisiner avec les jeunes filles de la maison.

Les enfants exercent leurs capacités de concentration: motos pétaradants, vendeuses de tissus-sarong et petits vendeurs de bracelets entrecouperont les heures d'études. Nous découvrons la réalités des enfants de cette petite ville: après l'école, par groupes de 2-3, ils arpentent les rues à la recherche de clients pour vendre leurs bracelets. Ce cours d'anglais "in live", vaut tous les cours linguistiques: ils parlent ainsi suffisamment la langue de Shakespeare pour argumenter et blaguer avec les touristes! (Ca donne des idées pour les nouveaux programmes scolaires…)

plages et cours de surf  

avec Eddy, Mohamed, Sandy et Aris de Barrel Surf, nous découvrons plusieurs spots et la beauté de cette petite île encore bien préservée d'un afflux touristique de masse.

plages: Segar, Selong Belanak, Mawi, Gerupak, Tanjung Aan

 Selong Belanak

Une belle rencontre sur la  plage paradisiaque de Selong Belanak: vendeur de maïs grillés, il nous fait également goûter le tabac local, dont les plantations recouvraient l'île de Lombok (maintenant souvent remplacées par des rizières).
Avec lui nous partageons quelques discussions à propos de l'ouverture de son île au tourisme occidental. Même si les habitants de ce village apprécient l'apport financier supplémentaire dû aux touristes, ils sont soucieux de préserver la quiétude de leur plage, de leur village et le maintien de leurs traditions. Nous espérons ne pas retrouver dans 20 ans un Kuta-Bali dans cet petit paradis maritime.

Echauffement suivi attentivement par cette petite habitante locale handicapée (à droite) qui se prend d'amitié pour notre petit troupe. Nous apprenons qu'elle a été déposée sur la plage par ses parents vers l'âge de 2 ans (sans doute trop difficile pour eux de s'occuper d'un petit être handicapé) et que depuis lors, elle erre dans les environs, prise en charge par les habitants qui la nourrissent et lui offrent un coin de couchette pour la nuit. Une réalité qui surprend nos enfants mais en l'observant ils remarquent: "elle a l'air contente quand même, les gens sont gentils avec elle…".
A chaque fois que nous reviendrons ici, nos petits voyageurs se réjouiront de la retrouver: de ses doigts délicats, elle caresse les visages, ramassent nos tongues pour nous les tendre lorsqu'elle sent notre départ, montre notre sac de fruits qu'elle a repéré pour se laisser offrir un ramboutan ou un mangoustan, au fil des sourires et des regards profonds une amitié éphémère mais intense d'installe.
Seule déception, nous n'aurons pas pu lui dire au revoir lors de notre dernier passage, mais les mots ne semblent pas nécessaire et nous sommes certains que nos pensées se croiseront à nouveau, petite fille de Selong Belanak.

Aloys se crashant sur l'épaule de Mohamed: 

les acrobaties aquatiques ont des risques...

mawi 

tanjung ann 

pause entre deux moments de surf

             

Toile géante  

Eddy

Aris

 le Rinjani au loin

Segar et baie de Kuta à marée basse

mariage sur le retour de Selong Belanak

 mines des chercheurs d'or dans les collines de Kuta

une dernière partie de foot 

bye bye Eddy et bon rétablissement à ton père

  

village de Sade: artisanat 

Mina, vendeuse de Sarong, nous accompagne dans ce village touristique.

le betel nut

visite à la famille de Mina

Marché du dimanche à Kuta Lombok

vendeur de tabac

recherche d'un couteau pour Aloys

retour par Padang Bai

 et trajet pour Denpassar

transit par Kuala Lumpur et son aéroport "ultra-moderne". Nous réalisons que ces transits dans les aéroports sont comme des parenthèses entre nos étapes, on n'y retrouve tous les articles occidentaux, les mêmes grandes enseignes et des litres d'eau qui se vendent au prix de 2 repas locaux! 

 pour arriver à Kathmandu à 22heures locales...